Que faire face à un enfant violent

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Bonjour cher parent bienveillant!

 

Quelle que soit l’éducation qu’on donne à un enfant, il arrive forcément un jour où il devient violent.

Ce n’est pas que l’homme soit foncièrement mauvais, non.

C’est que dans le cerveau, il y a la zone qui pense et qui raisonne, la zone qui gère les émotions, et la zone qui prend le contrôle quand les émotions nous submergent. Cette dernière zone, elle ne sait bien faire que 3 choses:

– attaquer (face à un adversaire à notre mesure),

– fuir (face à un adversaire un peu trop gros pour nous, mais qui ne court pas très vite),

– ou se figer (face à un adversaire trop gros pour nous et qui court aussi très vite, face à qui on ne peut que tenter de « faire le mort » pour qu’il ne nous voie pas et nous laisse la vie sauve)

 

Chez un enfant, la zone qui pense est en pleine construction. En cas de danger, d’attaque, d’incertitude, elle ne sait pas gérer. Voilà pourquoi on dit que le cerveau d’un enfant est immature (note: cette zone devient mature vers 25 ans).

 

La zone qui gère les émotions, de son côté, est également en construction, jusque vers 6 – 7 ans (l’âge de « raison »).

 

C’est-à-dire que chez les petits enfants, la moindre émotion peut faire « disjoncter » le système (et brancher la 3ème zone du cerveau, qui elle, est responsable de la survie et est fonctionnelle avant la naissance).

Voilà pourquoi on peut voir un petit de 2 ans qui se cogne dans un mur parce qu’il avançait en regardant derrière lui, se mettre dans une colère noire contre le mur et marteler le mur de ses petits poings.

Ou pourquoi un 3 ans va hurler « t’es méchante maman! » parce que vous lui avez refusé un bonbon.

C’est aussi pour ça que les bagarres éclatent aussi facilement entre vos enfants, et qu’ils en viennent aux mains si rapidement.

 

Alors face à un enfant violent, une seule règle: lui rappeler le cadre avec douceur (faire preuve de violence pour lui expliquer de ne pas être violent ça n’a pas de sens), mais fermement (quitte à le maintenir pour éviter qu’il ne vous tape, ou tape quelqu’un d’autre).

Et s’armer de patience.

 

Ce n’est que vers 6 ans qu’il va commencer, peu à peu (à force d’être cadré par vous), à mieux gérer ses colères; à hurler au lieu de taper.

Alors ne vous formalisez pas trop de ses mots (qui dépassent sa pensée). Inutile de le punir s’il vous a dit le plus gros mot de son vocabulaire. Mais dites-lui, fermement, qu’il n’est pas question qu’il vous parle comme cela, et que vous lui parlerez à nouveau quand il sera poli à nouveau (si vous avez l’habitude de vous excusez chaque fois que vous êtes un peu moins que parfait, votre enfant devrait venir de lui-même vous demander pardon lorsqu’il sera calmé: c’est bien mieux que d’exiger des excuses).

De même, s’il vous a frappé, ou mordu, attrapez-le pour le faire cesser. Et dites quelque chose comme: « Ca ne va pas du tout! Tu as le droit d’être en colère, mais il est interdit de faire mal aux autres. Si tu es en colère il faut utiliser des mots, et si tu veux taper, il y a le coussin de la colère. » Votre ton doit être calme mais ferme.

 

Et surtout, invitez-le à parler (quitte à lui poser des questions, à émettre des hypothèses, ou à raconter les faits comme vous les avez perçus, toujours en lui demandant validation).

La colère, comme toutes les émotions, est un messager. Si vous écoutez le message, elle s’en va. Et l’enfant retrouve sa sérénité.

 

Le plus difficile, c’est d’être serein soi-même!

Mais si par hasard la colère vous submerge vous aussi, saisissez cette opportunité pour montrer à votre enfant le comportement que vous attendez de lui:

– accueil de l’émotion, c’est-à-dire reconnaissance qu’elle est là (« je suis en colère! »)

– vie de l’émotion (je me concentre sur mes ressentis corporels, je tape un coussin si j’ai envie de taper, je hurle un cri primal si j’ai besoin de hurler, je déverse ma violence vers un objet si violence il y a)

– retour au calme (détente, retour des fonctions cognitives et des capacités à raisonner pour analyser les causes de la colère et chercher puis trouver des solutions)

 

Une fois la colère apaisée, il est vraiment important d’analyser les causes de la colère, et de chercher des solutions pour une éventuelle prochaine fois. Surtout quand les colères sont fréquentes et répétées, alimentées par les mêmes causes…

 

Belle journée,

 

Caroline, la coach EFT des parents bienveillants

https://moiparentbienveillant.com

 

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PPS: gérer la violence de son enfant, et celle que cela génère en nous, c’est le sujet du prochain Atelier du Parent Bienveillant. Exceptionnellement il aura lieu jeudi, car je ne suis pas disponible ce vendredi. Alors si vous voulez participer, il faut vous inscrire sans tarder!

Non, l'être humain n'est pas foncièrement mauvais. Mais il est équipé d'un système de réaction face au danger qui le programme à l'attaque (ou à la fuite, ou au figement)... et la violence est là. Comment la gérer?

Non, l’être humain n’est pas foncièrement mauvais. Mais il est équipé d’un système de réaction face au danger qui le programme à l’attaque (ou à la fuite, ou au figement)… et la violence est là. Comment la gérer?

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