Peut-on aider les autres à être plus bienveillant?

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2018-09-17 peut-on aider les autres a etre plus bienveillant

Bonjour cher parent bienveillant!

 

Quand j’échange avec l’un de vous, parent bienveillant, j’entends souvent une demande, une critique, une inquiétude, concernant les autres éducateurs de l’enfant.

C’est que depuis que vous vous intéressez à l’éducation bienveillante et positive, vous avez pris conscience de l’impact négatif de certains mots ou gestes.

Alors vous prenez grand soin de les éviter (au prix de grands efforts parfois), et de vous excuser chaque fois que vous avez échoué.

Et ça vous désole (agace?) quand c’est l’autre parent (ou les papi, mamie, nounou…) qui utilise ces mots ou ces gestes avec votre enfant.

Vous voudriez être dans un monde idéal où vous pourriez dire quelques phrases, et où l’autre se frapperait le front en disant: « Mais t’as carrément raison! Quel idiot.e j’ai été! Je vais cesser tout de suite et faire comme toi. »

 

Bon, sauf que ça marche pas comme ça.

 

D’abord parce que chacun est persuadé de bien faire (alors pourquoi changer?).

Vous en doutez? Il s’agit d’un biais cognitif très connu. Demandez à 100 personnes d’évaluer leurs qualités de conducteur, et de se noter selon 4 critères:

a- bien meilleur conducteur que la moyenne

b- plutôt meilleur conducteur que la moyenne

c- plutôt moins bon conducteur que la moyenne

d- vraiment plus mauvais conducteur que la moyenne

Les résultats sont édifiants: statistiquement, 90% des gens se voient en a ou b. Et même après avoir pris conscience que les lois mathématiques font que ce n’est pas possible, rares sont les personnes qui changent d’avis sur leur propre évaluation: ils se disent plutôt un truc du genre: « moi, je suis bien un meilleur conducteur que la moyenne, mais clairement il y en a dans le groupe qui sont moins bons qu’ils ne pensent ».

 

C’est pareil avec la parentalité. On est tous convaincus de « faire pour le mieux » (je parle des parents « normaux »), même si on passe parfois par des phases où on se sent (généralement à tort) le pire parent du monde.

Le seul moyen de progresser, c’est de s’ouvrir à l’idée qu’on n’est pas aussi bon qu’on le pense.

Et pour ça, il faut se sentir en sécurité. Se faire hurler dessus : « arrête de dire (faire) ça, c’est pas bienveillant! », n’est pas le meilleur moyen de s’ouvrir à une autre réalité.

 

Ce qui fonctionne vraiment bien en revanche?

C’est l’exemple.

Comme avec les enfants. L’être humain est câblé pour apprendre par absorption, par mimétisme, beaucoup plus que par ce qu’il entend.

Et on préfère tous être félicité pour ses réussites que sanctionné pour ses échecs.

 

Alors la prochaine fois que vous surprendrez cette personne de votre entourage (que vous trouvez moins bienveillante que vous), à agir de manière positive avec votre enfant, pensez à la remercier. A mettre des mots sur ses paroles ou sur ses gestes: « quand tu as dit (ou fait) ceci, j’ai ressenti beaucoup de bonheur (joie / plaisir), parce que c’est tout à fait en accord avec ma volonté d’éduquer nos enfants avec respect et bienveillance. Merci! »

 

Belle journée,

 

Caroline, la coach des parents bienveillants

https://moiparentbienveillant.com

 

PS: partagez cette p’tite histoire! Ici un peu par hasard? Venez vous inscrire: https://moiparentbienveillant.com

 

PPS: Pour répondre à la question en titre : on ne peut pas aider les autres à changer. On peut seulement les inspirer, et leur donner les outils, s’ils nous les demandent. Un des outils que je propose, pour cheminer vers toujours plus de bienveillance, c’est le programme de 21 jours pour cesser de crier sur ses enfants. Je n’ai que des retours très positifs de ce programme… Pour en savoir plus, cliquez ici!

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