Bonjour cher parent bienveillant!
Quoiqu’on imagine que les autres pensent, on se trompe.
C’est pour cela que le troisième accord toltèque enjoint: « ne fais pas de suppositions » (pour lire mon résumé du livres « les 4 accords toltèques » de Don Miguel Ruiz, cliquez ici).
Parce que si je suppose que l’autre pense A, je finis par me convaincre que c’est la réalité, et j’agis en fonction de cette « réalité » qui n’est en fait qu’une supposition (en vrai, l’autre peut penser à B, C, D… ou Z).
Et ça rejoint la première étape de la CNV (communication non violente): observation des faits sans jugement. Pour savoir à quoi pense l’autre, il faut lui demander!
Cela dit, en imaginant à quoi l’autre pense, on envoie des signaux subtils qui peuvent changer ses pensées.
Vous en doutez?
Imaginez un enfant et son parent. L’enfant semble préoccupé. Le parent se dit qu’il doit penser à son contrôle de maths qui visiblement, n’a pas dû trop bien se passer.
Cela agace le parent car ils ont passé un temps fou à réviser, et de plus ça l’inquiète: que va devenir son enfant s’il est nul en maths?
L’enfant, de son côté, est à mille lieues du contrôle de maths (qui s’est bien passé, il a eu 8/10): il revit cet échange dans la cour, où il s’est chamaillé avec Jules, son meilleur copain. Il s’en veut et il lui en veut. Il voudrait être à nouveau ami avec lui, mais à condition que Jules s’excuse de lui avoir dit qu’il n’était plus son copain.
Il tape dans un meuble, frustré de ne pas savoir comment se sortir de cette situation.
Le parent, déjà agacé, « tombe » sur son enfant. Sa colère n’attendait qu’un exutoire pour sortir!
L’enfant reçoit cette colère comme une injustice, et se dit que finalement, il a bien fait de se chamailler avec ce gros nul. Les autres sont tous des ****.
Revisitons ce scénario en respectant l’accord toltèque (et la CNV):
Le parent, voyant son enfant préoccupé:
– tout va bien? Tu as l’air préoccupé dis-moi. C’est ton contrôle de maths?
– non, ça, ça a été, j’ai eu 8.
– hey, bravo! Tu dois être fier de toi. Mais alors, qu’est-ce qui ne va pas?
– c’est Jules. On s’est bagarrés et il m’a dit qu’il n’était plus mon copain (menton qui tremble)
– aïe, ça fait mal ça. Tu te sens comment?
L’enfant pleure, son parent le câline. Une fois l’émotion accueillie ils échangent sur des idées pour faire la paix et restaurer l’amitié.
Ça a l’air facile dit comme ça.
Oui, en vrai c’est toujours un peu plus compliqué. Ca suppose un peu d’entraînement car on a l’imagination fertile et une fois qu’on a choisi le scénario le plus plausible, il est difficile de le remettre en question.
Alors entraînez-vous! La prochaine fois que votre enfant ou votre conjoint fera la tête (ou sera joyeux, ou triste…), au lieu d’imaginer les raisons probables de son état, posez-lui plutôt la question: « tu as l’air préoccupé / joyeux / triste, tu veux m’en parler? »
Et goûtez la joie d’une relation sans suppositions…
Belle journée!
Caroline, la coach des parents bienveillants
https://moiparentbienveillant.com
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