Bonjour cher parent bienveillant!
Je ne sais pas vous mais quand l’un de mes enfants me dit « j’l’ai pas fait exprès », la seule chose que j’ai envie de répondre c’est « bah encore heureux! » (en mode énervé – agressif).
Et pourtant, je suis la première à utiliser cette petite phrase, par exemple après avoir marché involontairement sur le pied de mon fils « oh pardon mon chouchou, je suis vraiment désolée… je ne l’ai pas fait exprès… tu as mal? »
Ce qui énerve dans cette phrase, c’est qu’elle nie notre responsabilité.
Un peu comme quand on dit: « c’est pas de ma faute » ou « c’est lui qui a commencé ».
Oui, bon, peut-être, mais grmlmlml les faits sont là, un pot de peinture est renversé, une personne a eu mal, l’arrière de la voiture de devant est tout enfoncé.
En CNV (communication non violente), on ne cherche pas à « punir » ou à « juger ». On prend bien soin de ne pas généraliser.
Du coup on peut se focaliser sur les faits, et rien que les faits.
Par exemple, « tu as renversé les pots de peinture en te retournant un peu vite », ou « grrr, tous les pots sont renversés. »
La CNV, comme chez Faber & Mazlish, part du présupposé que la personne n’a pas agi comme elle l’a fait de manière intentionnelle.
C’est d’ailleurs exactement ce que l’enfant formule avec son « j’l’ai pas fait exprès ».
Il n’avait pas l’intention de mal faire.
Dans ce cas précis, une punition sera ressentie par l’enfant comme très injuste.
Et comme il est déjà conscient d’avoir mal agi, l’accabler de reproches ne l’aide pas à rétablir sa confiance en ses compétences (il retient seulement qu’il est maladroit ou nul).
La solution, c’est vraiment, chaque fois que votre enfant vous dit « j’l’lai pas fait exprès », de:
– nommer les faits
– dire les sentiments qui vous habitent (colère, fatigue, tristesse…)
– expliquer pourquoi à l’aide des besoins qui ne sont pas nourris (besoin de coopération, d’ordre, de calme…)
– enfin et surtout, demander réparation.
Par exemple:
Votre enfant, en courant, vous rentre de dedans.
Vous: « aïe! »
L’enfant, voyant que vous souffrez: « j’l’ai pas fait exprès! »
Vous: « quand tu me bouscules comme ça, d’abord j’ai mal et ensuite je me sens pas respectée. Or j’ai besoin de savoir que tu me respectes, autant que moi je te respecte. Je te demande donc, si tu en es d’accord, de me demander pardon au lieu de dire ‘j’l’ai pas fait exprès' »
Ou:
Votre enfant, tout excité de faire un gâteau avec vous, ne tient pas en place malgré vos remarques. En remuant l’appareil à gâteau un peu trop vivement, il renverse le plat et la pâte s’écoule sur la table, lui, la chaise, par terre…
Vous: « oh non! »
L’enfant, tout penaud: « j’l’ai pas fait exprès »
Vous: « La pâte est renversée. Je vois bien que tu ne l’as pas fait exprès, mais ça me met vraiment en colère, parce que je n’aime pas gâcher la nourriture, et en plus ça va être compliqué de tout nettoyer. J’aime que la cuisine soit propre, et j’aurais vraiment aimé manger ce gâteau. Voyons si tu peux m’aider à récupérer un peu de pâte pour la faire cuire, et ensuite à tout nettoyer. La prochaine fois, je te demande de respecter ma consigne quand je te dis de remuer doucement, d’accord? »
Dans ces deux exemples, l’enfant a beaucoup plus de chances d’apprendre quelque chose, et de retenir le comportement attendu.
Et n’est-ce pas tout simplement ça, l’éducation?
Belle journée,
Caroline, la coach des parents bienveillants
https://moiparentbienveillant.com
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