Libre et autonome

En général, c’est ce qu’on veut pour son enfant : qu’il puisse être libre et autonome dans ses choix, dans sa vie.

enfant libre autonome

Être libre, être autonome, ce sont des besoins fondamentaux de l’être humain. C’est-à-dire que tous les êtres humains les éprouvent. Et ce qui est frappant, c’est de constater que nous, les adultes, nous comportons comme si les enfants n’éprouvaient pas ces besoins. Un peu comme si le besoin de liberté et d’autonomie nous tombait dessus entre 18 et 25 ans…

Bah non.

Beaucoup de crises de nos chers petits sont dues au fait que l’on bafoue leur besoin de liberté ou d’autonomie.

C’est frappant vers 2 ans, l’âge du non. Le petit ne s’oppose pas pour le plaisir, mais souvent parce qu’on ne lui laisse pas le choix!

Imaginez que vous ayez prévu d’aller au restaurant avec votre amoureux, et au moment de s’habiller pour sortir il vous attrape par le bras et commence à vous mettre votre manteau de manière un peu brusque en râlant: « on est en retard, je te mets ton manteau et on y va! »

Il est probable que vous protestiez, vigoureusement.

Votre petit est un humain et pas une potiche: lui aussi il va protester, et vigoureusement!

Alors, la solution ?

Pour son besoin de liberté, chaque fois que vous souhaitez que votre enfant fasse quelque chose, proposez-lui un choix. D’abord un choix très restreint, entre 2 propositions. Par exemple : « tu mets ton manteau tout seul ou je t’aide? », « on lit ce livre ou celui-là? », « tu veux l’assiette bleue ou la verte? »

Puis, quand l’enfant grandit, on peut l’inciter à réfléchir par lui-même : « on doit partir pour l’école ; qu’est-ce qu’on met pour sortir dehors? », ou lui proposer des choix plus ouverts : « le soir après le dîner, on se lave les dents, on lit une histoire et on joue un peu. Tu commences par quoi? », « à quel jeu veux-tu jouer? ».

Ça n’a l’air de rien, mais chaque fois que vous proposez un choix à un enfant, en plus de répondre à son besoin de liberté (et donc de limiter les crises d’opposition!), vous aidez son cerveau à se construire…

 

Quant au besoin d’autonomie, le plus simple est de lui laisser faire seul le plus de choses possibles, au fur et à mesure qu’il le demande ou qu’on l’en sent capable. Là aussi, c’est “tout bénèf” pour le parent :

  1. d’abord on répond au besoin de l’enfant,
  2. en plus on aide son cerveau à bien se câbler (l’enfant apprend en faisant),
  3. on limite les crises,
  4. on développe chez l’enfant le sentiment d’être compétent, essentiel pour une bonne estime de soi,
  5. et cerise sur le gâteau, tout ce qu’a fait l’enfant n’est plus à faire par le parent !

Pourtant, souvent on est tenté de faire à sa place, parce que c’est mieux fait, et que « ça va plus vite ». Heureusement, l’enfant proteste. Sinon, une fois adultes, nous aurions encore besoin de quelqu’un pour lacer nos chaussures ou couper notre viande! Et puis, le temps « perdu » à le laisser faire est en réalité un investissement. Parfois, 5 minutes (qui nous semblent une éternité quand on est pressé) nous évitent une demi-heure de hurlements et d’opposition sur le trajet. Et ces 5 minutes permettent à l’enfant de s’exercer, de devenir plus habile, et peu à peu, de faire vraiment seul, vite et bien.

Allez, on parie que votre petit est capable de plus que ce que vous croyez? Voici ici mon fils aîné, alors qu’il avait entre 18 mois et 2 ans. Il était fasciné par l’aspirateur (ses deux frères l’ont été également) et même si le bruit l’inquiétait un peu, il voulait absolument le passer, dès que je le sortais. Il est rapidement devenu assez entraîné pour que je n’aie pas à repasser derrière lui! Bilan: une maman (qui n’aime pas passer l’aspirateur) et un fiston RA-VIS!

enfant aspirateur

Si vous avez aimé ce post, n’hésitez pas à le commenter et à le partager!

Vous pouvez aussi épingler l’image ci-dessous sur Pinterest, pour retrouver cet article facilement:

On espère tous ne pas élever des Tanguy, toujours à nos basques passés 25 ans. D'ailleurs, nos enfants aussi veulent être libres et autonomes: comment les aider?

On espère tous ne pas élever des Tanguy, toujours à nos basques passés 25 ans. D’ailleurs, nos enfants aussi veulent être libres et autonomes: comment les aider?

Nouveau ici? Recevez mon guide gratuit en vous inscrivant ci-dessous:

Inscrivez-vous et recevez GRATUITEMENT le guide "5 outils BIENVEILLANTS pour GÉRER et LIMITER les crises avec ses enfants"!

En validant ce formulaire, vous acceptez de recevoir les "p'tites histoires", des emails quotidiens sur la vraie vie des parents bienveillants mais-z-un-peu-fatigués, avec des conseils pour aller mieux, et des liens vers mes contenus gratuits et payants (no stress, vous pouvez vous désinscrire à tout moment).

Moi aussi je déteste recevoir des spams. Vos données sont en sécurité avec moi. Pour plus d'informations consulter les mentions légales du site.

Étiquettes:

2 commentaires sur “Libre et autonome”

  1. Je suis tout à fait d’accord avec les arguments avancés. C’est pour ça que je lance le « départ » pour l’école à 8h10-12 pour être dans la voiture à 8h20-25. Oui, ça paraît un peu long, mais entre la petite 2ans et demi qui veut tout faire toute seule et qui s’entraîne à mettre et enlever ses chaussures, 5-6 fois avant de m’autoriser à l’aider à mettre les lacets, et la grande 5 ans qui aimerait bien que je mette tout à sa place mais à qui je dit qu’il faut qu’elle fasse elle et qu’on prendra le temps qu’il faudra, et bien oui, il faut bien entre 10 et 20 minutes juste pour mettre un gilet, un blouson, deux moufles et deux bottes…
    Par contre, il me semble qu’il faut faire attention aux choix proposé à l’enfant et laisser 2 choix est largement suffisant. Car j’ai entendu dire que trop de choix peut mettre le cerveau immature de l’enfant dans une certaine angoisse. Je sais plus trop pourquoi… Trop de choix tue la réflexion, ou augmente le regret je ne sais plus.

Répondre à Aline Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.