Bonjour cher parent bienveillant!
Hier j’ai animé un chouette atelier sur les émotions, avec 8 enfants de 3 ans et demi à 9 ans.
C’était vraiment sympa de voir leurs réactions. Ils étaient plutôt bien capables de nommer les émotions d’après les images ou les mimes.
Là où c’est devenu compliqué, c’est quand il a fallu dire ce que les émotions faisaient dans le corps.
Une petite a tenté: « ben quand je suis triste, ça me met en colère ». Il est vrai que les émotions, qui sont limitées dans le temps, peuvent s’enchaîner. Ainsi, on peut être surpris par un bruit bizarre, puis rapidement ensuite, avoir peur parce que notre mental a associé ce bruit à un coup de feu. On peut aussi basculer dans la joie, et rire, après le premier instant de surprise, quand on réalise que le bruit est celui d’un ballon qui a éclaté et qu’on voit tous nos amis réunis pour nous souhaiter notre anniversaire.
Mais revenons à nos moutons.
C’était difficile pour ces enfants de dire ce que les émotions faisaient dans le corps.
Or, une émotion, c’est avant tout dans le corps que ça se passe.
La tristesse, c’est le corps qui perd du tonus et s’affaisse, tandis que des larmes sont produites dans les yeux et que la gorge émet un râle.
La colère, c’est au contraire un tonus musculaire renforcé, les yeux et les oreilles en alerte, le sang au visage, les poings qui se serrent voire qui portent des coups, on crie.
La peur, c’est le corps qui tremble, les muscles qui semblent tétanisés, la vessie et/ou les intestins cherchent à se vider, on perd sa voix, le sang quitte le visage.
Dans le corps, je vous dis.
Et nous, on s’obstine à vouloir mettre tout ça dans la tête.
A mettre des mots.
A mentaliser nos émotions.
Quand votre enfant est en colère, aidez-le à accueillir pleinement cette colère. Ne cherchez pas à le faire parler, proposez-lui plutôt de crier, de taper ou de mordre un coussin, de se rouler par terre (si cela vous convient).
Correctement accueillie, une émotion dure entre 1 et 3 minutes. Et après, c’est fini. FINI.
Votre enfant est triste? Autorisez-le à pleurer, à sangloter, à crier de tristesse.
Votre enfant a peur? Laissez-le se cacher, fuir la situation.
Bien sûr, tandis que vous l’aidez à accueillir son émotion, vous pouvez lui offrir le cadre sécurisant de vos bras, sous forme d’un câlin. Grâce à l’ocytocine (l’hormone du bien-être) délivrée dans l’organisme, votre petit va se calmer encore plus vite.
Ne cherchez pas à apaiser votre enfant par des mots, surtout s’ils nient son ressenti (« mais non, tu n’as pas à avoir peur, ce chien est gentil »). N’empêchez pas son corps d’agir sous l’impulsion de son émotion (s’il devient violent, guidez-le vers un objet à taper ou mordre pour qu’il ne blesse personne).
Et surtout, surtout, ne le grondez pas.
Oui, c’est pénible d’entendre un enfant hurler de rage.
Oui, ça peut faire peur de voir son enfant sangloter tellement fort que tout son corps tremble.
Accueillez vos propres émotions (désarroi, peur, frustration), et offrez votre regard, votre présence bienveillante, vos bras si l’enfant les réclame.
Et soyez surpris de la rapidité avec laquelle l’orage passe.
Belle journée,
Caroline, la coach EFT des parents bienveillants
https://moiparentbienveillant.com
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