1. Pour arrêter les fessées et les gifles
Quand un homme en frappe un autre, nous appelons ça « violence sociale », et nous la condamnons.
photo par succo / Pixabay
Quand un homme frappe sa femme, nous appelons ça « violence conjugale », et nous la condamnons.
Mais bizarrement, quand nous donnons une fessée ou une gifle à son enfant, nous appelons ça « éducation » et nous approuvons, sous prétexte que « ça n’a jamais fait de mal à personne! ».
Or non seulement les coups n’éduquent pas, mais ils dégradent fortement l’image que l’enfant a de lui-même, en plus d’entamer sérieusement la confiance qu’il a en son parent. “Cerise” sur le gâteau, la violence appelle la violence et les coups rendent nos enfants plus agressifs, moins empathiques, moins coopératifs… Le contraire de ce que l’on voudrait!
Ah, et puis… depuis le 22/12/2016, c’est interdit en France! (en Suède, c’est interdit depuis 1979, il était temps qu’on s’y mette).
2. Pour retrouver nos principes d’avant les enfants
Quand nous devenons parent, et même un peu avant, en général nous avons de grands principes d’éducation.
Ainsi, nous sommes décidés à éviter les erreurs de nos parents, soit consciemment lorsqu’on a travaillé un peu sur nos blessures d’enfance, soit inconsciemment, et à leur apporter le meilleur.
Nous décidons d’être des parents à la fois souples et fermes, des parents cool et branchés.
Photo par facethebook / Pixabay
Nous garderons notre calme en toute circonstance, et nos enfants, en conséquence, seront des merveilles, lisses, propres et sages comme des images (pas du tout comme le petit monstre du siège derrière moi dans le TGV qui fait suer tout le wagon en hurlant et en menant sa mère par le bout du nez).
Et puis l’enfant paraît, et avec lui la fatigue, les pleurs, les inquiétudes, l’opposition… et on réalise que cet enfant ne colle pas franchement avec notre imagination (bon, on savait qu’il ne parlerait pas tout de suite, mais là, franchement, il n’ouvre pas les yeux de la journée et ne fait que hurler la nuit, on espérait quand même un peu mieux…).
Avec l’enfant, se réveillent d’anciennes blessures, ravivées par les situations, par l’enfant ou par le conjoint. Des jeux de pouvoir s’installent, l’inconscient reproduit les comportements parentaux appris dans l’enfance, et tout à coup, en parlant ou en agissant nous revoyons ou ré-entendons notre parent, avec horreur car c’était justement ce que nous nous étions promis d’éviter!
3. Pour préserver et développer le cerveau de son enfant
Les neurosciences nous le disent depuis quelques années, le cerveau de l’enfant est fragile face aux violences qu’il subit.
photo par PeteLiworth / Pixabay
Trop de stress, et voilà que des neurones sont détruits!
Alors que les câlins, la bienveillance, l’attention positive, le jeu, vont au contraire générer un foisonnement de création neuronale.
On l’a tous vécu, un jour ou l’autre on a eu un prof que l’on n’aimait pas, une peau de vache qui détestait tous ses élèves ou un de ces profs qui a ses têtes (et clairement, on ne faisait pas partie des chouchous). On a tous eu, aussi, un prof qui au contraire, était génial. Dans laquelle des 2 matières on a le mieux réussi? Probablement celle où l’on était heureux…
Alors, offrons à nos petits ce dont ils ont besoin pour construire un cerveau solide: de l’amour!
4. Parce qu’on vaut mieux que ça
Oui, cet enfant nous fait tourner en bourrique. Oui, on est crevés. Oui, vraiment, il nous cherche. Oui, il nous pousse dans nos derniers retranchements…
Mais le cri, la fessée ou la gifle, nous les regrettons aussi vite qu’ils ont fait redescendre notre tension. On voudrait alors avoir une baguette magique pour revenir en arrière, au moment où il était encore temps de trouver un autre chemin que celui de la violence. On vaut mieux que ça!
5. Pour l’exemple
Les enfants apprennent nettement plus par notre exemple que par nos mots (oui, la première fois qu’il dit “me’de!”, il nous imite, tout simplement).
Ainsi, crier à son enfant : »ARRÊTE DE CRIER!!!! » permet peut-être de lâcher le stress parental mais certainement pas d’enseigner à son enfant de parler calmement.
Même principe pour un enfant qui vient de taper ou de mordre: lui asséner une tape sur la main ou le mordre en disant « on ne tape pas! » ou “on ne mord pas!” ne peut qu’engendrer de la confusion dans son cerveau.
6. Pour le calme et la coopération que la bienveillance engendre
Il faut essayer pour s’en rendre compte, et tenir bon pendant quelques semaines pour en voir des effets durables, mais ça marche vraiment.
Pour certaines choses, l’effet est immédiat. Faites le test suivant : votre enfant est tombé ou s’est cogné (rien de grave, à peine une égratignure), et pleure. Restez où vous êtes, ou continuez votre activité, et dites-lui de loin : »allez, c’est rien, arrête de chouiner pour un rien ». Comptez le temps nécessaire pour qu’il finisse enfin par se taire, puis qu’il reprenne une activité ludique.
Puis, dans une situation similaire, approchez-vous de lui, mettez-vous à sa hauteur, prenez un air et un ton compatissant et dites : »oh, tu t’es fait mal… où ça? » Après que l’enfant ait désigné l’endroit, sur lui ou en direction de l’objet contre lequel il s’est cogné, proposez un câlin. Il y a de grandes chances pour que le temps de retour au calme soit bien plus court! Je suis souvent stupéfaite de constater que cette approche fait souvent cesser les pleurs en moins de 5 secondes. Et l’enfant repart jouer, comme si rien ne s’était passé. Moins de 5 secondes d’attention pleine et entière…
En ce qui concerne la coopération, là aussi, faites un test. Le 1er jour, criez à vos enfants : « dépêchez-vous de vous habiller! On est toujours en retard à cause de vous! ». Notez le résultat (qui s’est habillé, en combien de temps les enfants étaient-ils prêts, humeur générale à la fin de l’exercice).
Le lendemain, mettez le minuteur en route et dites, d’un ton joueur: « vous croyez qu’on va réussir à être tous habillés en moins de 5 minutes? ». Là aussi, notez. Je parie que non seulement le temps sera égal voire inférieur, mais qu’en plus, l’ambiance sera bien meilleure!
7. Parce que mieux vaut prévenir que guérir
Les cabinets de psy sont remplis d’adultes qui revisitent leurs traumas du passé.
photo par 3dman_eu / Pixabay
Et même sans aller jusqu’au psy, nous sommes tous, à un certain point, limités par nos manques ou nos blessures d’enfance. Timidité, mal-être, manque de confiance en soi, difficulté à dire non à ce collègue qui nous marche sur les pieds ou à ce responsable qui nous assomme de boulot la veille des vacances…
Tous nos comportements “automatiques” se sont programmés dans l’enfance (on dit “tout se joue avant 6 ans”, même si ce n’est pas tout à fait vrai, heureusement).
En effet, lorsque notre cerveau fonctionne, il émet des ondes que l’on peut aujourd’hui très facilement mesurer à l’aide d’un électroencéphalogramme (EEG). Il y a:
- les ondes bêta, qui correspondent aux activités courantes,
- les ondes alpha, celles de l’état de conscience apaisé (dès qu’on ferme les yeux),
- les ondes thêta, que l’on observe chez les personnes en état de relaxation profonde (méditants expérimentés) ou sous hypnose,
- et les ondes delta, celles du sommeil profond.
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Edit mai 2017:
J’ai eu l’occasion lors d’un séminaire de psychologie énergétique d’être appareillée pour montrer à la salle mes ondes cérébrales lors d’une séance d’EFT. Une expérience amusante et instructive!
Ici Donna Bach est en train de préparer le matériel, après avoir mis des électrodes sur ma tête, attachées à ce drôle de ruban.
Sur cette deuxième photo, prise avant le début de la séance, on voit vite mon niveau de stress (j’étais devant tout le monde, face à un conférencier américain reconnu dans le monde de l’EFT et de la psychologie énergétique (David Feinstein), et je m’apprêtais à évoquer des difficultés d’ordre assez personnel.
Les ondes bêta (en rouge tout en haut) sont en effet très développées!
J’avais tout de même une bonne quantité d’ondes alpha, les ondes de la relaxation (elles croissent dès qu’on pratique la méditation régulièrement), et également beaucoup d’ondes thêta et delta, témoins de bonnes capacités d’empathie et d’intuition (très fréquentes chez les thérapeutes et les coachs).
De plus, Donna Bach a noté un bon équilibre entre cerveau droit et gauche, montrant un bon fonctionnement cérébral (ouf!).
En cours de session, sous le coup de l’émotion les ondes semblaient rebondir de droite à gauche, signe que les deux parties de mon cerveau (émotionnel et rationnel) n’étaient pas trop d’accord! Mais en fin de session, après une quarantaine de minutes, l’équilibre était revenu, avec beaucoup d’apaisement: moins d’ondes bêta que d’ondes alpha, clairement le signe d’un état « zen »!
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Il est intéressant de constater que jusqu’à 6 – 8 ans, le cerveau de l’enfant fonctionne en ondes delta et thêta, c’est-à-dire que lorsqu’on lui soumet une suggestion, c’est comme si on s’adressait à un adulte sous hypnose!
Alors je préfère lui délivrer des “tu es capable de tout ce que tu choisis de faire”, plutôt que des “tu es nul”. Peut-être que c’est de là que vient la fameuse petite voix? Celle qui nous juge et nous sabote, vous savez? Peut-être que cette petite voix est celle que l’on a entendue, plus jeune, dans cette sorte d’état d’hypnose…
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