Bonjour cher parent bienveillant!
Hier soir nous avons eu une invitée.
A vrai dire, elle s’était déjà incrustée ce week-end.
La gastro.
Pas de bol pour lui, c’est tombé les deux fois sur mon benjamin.
Pas de bol pour nous, il n’a pas encore compris qu’il fallait courir aux toilettes AVANT de vider le contenu de son estomac sur lui et autour de lui.
Du coup, le score:
Vendredi: gastro 1 – moquette 0
Hier soir: gastro 1 – lino de la cuisine (plus les pieds de table, de chaises, les bas des meubles de cuisine, et le livre qu’il tenait en main) 0.
Alors je dois reconnaître que j’ai des enfants en parfaite santé. Et je ne peux même pas imaginer le début de l’enfer que vivent certains parents abonnés aux hôpitaux et spécialistes en tout genre à cause d’une maladie grave, chronique, ou d’un handicap.
Mais j’avoue qu’être réveillée par des hurlements, et devoir nettoyer du vomi sur la moquette, à minuit, ou partout dans la cuisine juste après dîner, bah ça me met en stress.
Bien qu’une part de moi compatisse avec mon petit loulou qui souffre et se sent mal (oui, moi aussi j’ai eu la gastro, je sais ce que ça fait), je ressens une énorme colère qu’il n’arrive pas à se diriger vers les toilettes avant le drame.
Du coup j’ai tendance à être beaucoup moins bienveillante que je ne le souhaiterais (en plus, l’odeur me donne des hauts le cœur, c’est vraiment pas une sinécure de nettoyer ça).
Ce n’est qu’après coup, une fois l’ordre et la propreté revenus, et loulou endormi, que je culpabilise d’avoir été si dure avec lui.
Hier soir, en écrivant cette p’tite histoire, j’ai décidé de creuser un peu, pour éviter que ça ne se reproduise la prochaine fois. Parce que non seulement j’ai été dure inutilement, mais en plus c’est totalement inefficace.
Quand il vomit il est sous stress (être malade et vomir sont stressants) et son cerveau pré-frontal (celui qui peut retenir les consignes), incapable de se souvenir de la marche à suivre dans ce cas-là, n’est pas en état d’entendre qu’on VOMIT DANS LES TOILETTES BON SANG DE BONSOIR!
Du coup, j’ai essayé d’écouter ce que la colère avait à me dire.
Et j’ai découvert qu’elle masquait deux autres émotions: le dégoût d’avoir à tremper mes mains dans du vomi, et la peur que la maladie se propage (à mes autres enfants, mon conjoint ou moi-même). Le tout amplifié par le stress de mon mari, lié à ces deux mêmes émotions.
J’ai aussi noté une frustration, celle que j’éprouve chaque fois que je constate que mes enfants semblent n’avoir pas intégré une consigne (pourtant simple, pourtant répétée mille fois).
Forte de ces constats, je peux agir:
– demander pardon à mon fiston pour mes propos inutilement durs;
– lui rappeler avec douceur ce que j’attends de lui quand il sent qu’il va vomir;
– lui expliquer que vomir est un mécanisme de défense du corps et qu’il n’y a pas à en avoir peur;
– la prochaine fois: nettoyer en mettant des gants (limite le dégoût et le risque de contamination même si c’est moins pratique); et crier pour évacuer la frustration, mais en mode cri primal, pas avec des mots qui seront forcément durs et blessants.
Belle journée,
Caroline, la coach des parents bienveillants
https://moiparentbienveillant.com
PS: ah, aussi, mon aîné s’est re-cassé une dent en rentrant dans un copain du centre aéré. Non, vraiment, décidément, j’aime PAS Halloween. La seule bonne nouvelle, c’est qu’entre la gastro et la dent cassée, j’ai de bonnes raisons de dire non aux bonbons (pour le cadet aussi, par solidarité).
PPS: Le travail que j’ai fait sur moi, et que je vous décris dans cette p’tite histoire, c’est celui que je vous aide à faire en coaching. L’objectif n’est pas de devenir le parent parfait, mais d’apprendre de ses erreurs pour ne plus les commettre à nouveau. Intéressé.e par une séance découverte pour voir? Cliquez ici!