Bonjour cher parent bienveillant!
Un enfant se construit avec ce qu’il vit, les expériences qu’il fait, les joies et épreuves qu’il traverse.
Et en tant que parent, on est tenté de les traiter comme des petites choses fragiles.
C’est vrai que sur un plan, ils SONT fragiles: si vous secouez votre bébé, son cerveau peut se décoller de la boîte crânienne ce qui va stopper son développement.
Ils sont également très dépendants, pour leur sécurité et leur survie, des adultes qui s’occupent d’eux: quand un parent dit « je t’aime » à son enfant, tout en l’humiliant, le frappant, en le menaçant, l’enfant apprend une drôle de notion de l’amour.
Et il se construit avec ça, en créant des schémas de protection (qui lui servent beaucoup aujourd’hui mais auront beaucoup de chance de le polluer dans sa vie d’adulte).
Cette fragilité initiale, cette dépendance, tout ça nous incite à traiter nos enfants, surtout quand on veut être bienveillant avec eux, à les traiter comme des choses fragiles.
C’est-à-dire à leur envoyer inconsciemment l’idée qu’ils ne sont pas capables de supporter certaines situations, que leurs parents doivent donc soit se contraindre pour protéger leurs enfants, soit leur cacher des choses, soit enjoliver la situation.
Un exemple typique c’est quand un membre proche de la famille décède, et qu’on décide que l’enfant n’a pas sa place à l’enterrement. Ou qu’on ne dit pas les mots; par exemple « papi est parti au ciel » au lieu de « papi est mort » (l’enfant, qui prend tout de manière très littérale, risque de le chercher un moment, et de demander longtemps quand papi va revenir).
Attention, l’idée n’est pas de nier leur vulnérabilité, notamment dans leurs premières années, où ils sont extrêmement dépendants de nous.
Mais plutôt de faire confiance en leurs capacités plutôt que de focaliser sur leurs manques.
Imaginez que vous vous apprêtez à traverser la route.
Soudain votre meilleur.e ami.e s’approche de vous, met la main sur votre bras, et dit: « attends, je t’aide », avant de traverser avec vous avec tout un luxe de précautions, en marchant doucement.
Votre premier réflexe serait de l’envoyer balader; mais imaginez alors que d’autres personnes, des inconnus cette fois, accourent pour vous aider, eux aussi, et ne vous lâchent pas jusqu’à la fin de votre traversée. Imaginez que ce comportement se répète, jour après jour. Peut-être que vous finiriez par vous dire que vous n’êtes pas capable de traverser seul.e.
Nous avons tendance à envoyer des messages aux autres, à nos enfants en particulier, par notre posture envers eux.
Et souvent, bien souvent, nous leur envoyons le message qu’ils sont de petites choses fragiles.
Quand on choisit leurs vêtements à leur place.
Quand on évite de parler de certains sujets avec eux (vous savez, les sujets tabous: argent, sexe, mort).
Quand on se nie « pour leur bien », en se refusant cette activité qui nous fait du bien, ou cette sortie entre amis, « parce qu’on ne les voit déjà pas souvent », ou en restant dans un couple dysfonctionnel « parce qu’avoir les 2 parents, c’est mieux pour les enfants ».
Quand on ne leur donne pas de couteau à table, ou de verre en verre.
Quand on les empêche de trouver une solution par eux-même en cas de conflit entre frère et sœur, en intervenant immédiatement.
Quand on dit: « ne monte pas là-dessus, c’est dangereux ».
Etre perçu comme une petite chose fragile, ce n’est pas agréable. Ça donne envie de se rebeller, de dire: « si! Je suis capable! Laissez-moi essayer, vous verrez! » (observez des enfants de 2, 3, 4 ans, au moment de leurs crises, et demandez-vous si à tout hasard ils ne viennent pas d’être traités comme des petites choses fragiles).
Le hic, c’est qu’à force d’être considéré comme une petite chose fragile, on finit par croire qu’on en est une.
Et on perd confiance en ses capacités.
Vous voulez que vos enfants aient confiance en eux? Cessez de les voir comme des petites choses fragiles!
Belle journée,
Caroline, la coach EFT des parents bienveillants
https://moiparentbienveillant.com
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